Deuxieme Partie:
Les avancées au niveau technologique
Durant des années, la maladie d'alzheimer à été une pathologie difficile a diagnostiquer. Mais grâce à certaines avancées technologiques et biochimiques nous avons pu détecter la maladie un minimum...
Ces techniques de diagnostique sont extremement récentes. Pour l'Irm, sa vulgarisation se fait seulement il y a vingt ans de cela (1990 en europe).Et pour la scintigraphie, elle est née 45 ans après la mise en évidence de la pathologie d'Alzheimer, soit en 1951...
A- Grâce a la tomoscintigraphie...
Premièrement, qu'est ce que la tomoscintigraphie?
La tomoscintigraphie est une spécificité de la scintigraphie. Cette imagerie médicale consiste à avoir une image du cerveau en introduisant un traceur radioactif dans l'être humain appelé hexa methyl propylène amine oxyne ( plus communément appelé HMPAO ) qui émet des rayons gamma. Leur détection permet d'obtenir une image du cerveau. Cette injection se fait par voies intraveineuses. Dans ce cas, cette imagerie médicale peut permettre de repérer une hypoperfusion ( c'est une diminution de l'arrivée de sang dans une partie du cerveau ).
Elle se repère grâce à un outil essentiel, c'est la gamma-caméra qui tourne autour du patient. Comme son nom l'indique, la gamma-camera permet de détecter les scintillations produites par les rayons gamma émis par le traceur radioactif injecté dans le patient auparavant. Il s'agit, à partir de l'observation d'un grand nombre de scintillations, de localiser la radioactivité des molécules émétrices (donc des traceurs), dans le but de pouvoir identifier une anomalie dans le cerveau. Et dans notre cas de l'Alzheimer, nous cherchons a détecter une hypoperfusion du cortex célebral.
Pour pouvoir avancer dans nos recherches nous avons eu la chance de pouvoir rencontrer un gériatre, le Docteur SEHIER, autrement dit c'est une personne qui est spécialisée dans les soins à la personne agée. Et durant cette rencontre, des documents nous ont été fournis par le Dr SEHIER. Il s'agissait de plusieurs sortes d'imagerie médicale de patients gardés sous l'anonymat. Ces patients présentaient, pour la plupart, des symptômes de la maladie et étaient sujets à une probabilté de développer la maladie d'Alzheimer plus tard. Dans ces documents, il y avait une tomoscintigraphie :





Nous pouvons voir ici qu'il y a une hypoperfusion qui est asymétrique. On peut le voir car sur cette imagerie la couleur rouge représente la zone du cerveau présentant une anomalie. Or sur la coupe numéro 72, nous observons une anomalie au niveau du cortex droit du cerveau. On peut donc supposer que cette anomalie est en fait une hypoperfusion. Cela témoigne donc d'une mauvaise arrivée de sang dans cette partie du cerveau. Cela correspond donc aux symptômes ressentis par le patient. Celui-ci dit avoir une sorte d'"apraxie idéologique qui prédomine à gauche" et "des troubles cognitifs caractérisés par une atteinte de la mémoire épisodique" , ce qui pourrait s'expliquer par une hypoperfusion du cortex cerébral droit.
Mais, il y a un inconvénient a ce type d'imagerie médicale. Effectivement la tomoscintigraphie n'est pas un indicateur sûr de la pathologie de l'Alzheimer. Par exemple, sur le document que le Dr SEHIER nous a donné, le patient atteint d'une hypoperfusion corticale n'est pas diagnostiqué comme un malade de la maladie d'Alzheimer. Il est diagnostiqué comme une personne atteinte d'une dégénerescence cortico-basale (= maladie neurodégénérative).
B- ... et aux IRM!
Les IRM sont une des différentes sortes d'imageries médicales qui existent et surement une des plus répandues. C'est une technique moderne qui a permis de révolutionner le monde de l'imagerie médicale en permettant des possibilités d'exploration du corps humain encore mal connu jusqu'à présent.
IRM signifie en réalité Imagerie par Résonnance Magnétique. Elle permet d'avoir une image de la partie observée en deux ou trois dimensions, en général elle permet de voir les organes ou les tissus dits "mous". Grâce à sa caractéristque de retransmettre des images en 3D, il est possible d'identifier des lésions qui sont parfois invisibles en temps normal.
Voici ce qu'on peut obtenir en effectuant une IRM sur un cerveau.
Comme dit précedement, nous obtenons une image en 3D du cerveau en plusieurs coupes. Ici on le voit d'une vue en hauteur.

Cette méthode ne provoque aucune irradiation, c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'exposition à des rayonnements ionisants qui sont responsables de radioactivité et donc qui peuvent être dangereux pour l'homme. Elle fait au contraire appel aux propriétés des champs magnétiques des atomes.
Cela s'explique par le fait que chaque atome possède une caractéristique magnétique particulière qu'on peut représenter par un vecteur de magnétisation (on peut donc comparer ces atomes a l'aiguille d'une boussole).
Spontanément ce vecteur de magnétisation a une orientation dans l'espace qualifiée d'aléatoire. Mais on observe que ceux-ci s'orientent quand ils se trouvent dans un champ magnétique fort. Les vecteurs se placent alors parallèlement à ce champ magnétique. On dit alors qu'ils se trouvent en position d'équilibre.

Nous pouvons voir ici un schéma montrant l'orientation des vecteurs de magnétisation selon s'ils se trouvent dans un champ magnétique ou non.
Comme dit précédemment, les atomes agissent tels l'aiguille d'une boussole, donc tels des aimants.
Légende:
Vecteur de magnétisation
Le principe de L'IRM est d'exciter ces atomes à l'aide d'une onde appelée Radiofréquence (RF). Et quand il s'agit d'effectuer une IRM chez l'homme, on va exciter les atomes d'hygrogène car ils sont très présents dans le corps humain.
Une fois ces atomes excités, leurs vecteurs de magnétisation basculent d'un certain angle, on appelle ce phénomène : Phénomène de résonance.
Quand on décide d'arrêter l'onde de radiofréquence, les vecteurs des atomes reviennent dans leur position d'équilibre. On appelle cela le Phénomène de relaxation. Cette évènement va permettre aux atomes de libérer un signal qui sera capté par des antennes réceptrices présentes dans l'appareil utilisé lors des IRM. Ces signaux vont ensuite être transformés en images que l'on va pouvoir étudier.
Lors de l'IRM le patient s'allonge et l'antenne réceptrice est disposée sur l'endroit que l'on souhaite examiner puis on "glisse" lentement sous le tunnel où la réception des signaux des atomes se fait.

Photo du scanner produisant l'image de l'IRM Cérébral
Et dans le cadre de l'Alzheimer, nous devons nous pencher spécialement sur le cas de l'IRM cérébral. Grâce au docteur SEHIER, nous avons également reçu des IRM cérébral en plus des tomoscintigraphies. Comme les documents scintigraphiques précédents, les patient présentants ou non des symptômes de la pathologie de l'alzheimer sont gardés sous l'anonymat.
Nous avons donc eu la chance d'avoir deux documents sur l'IRM cérébral, tout deux présentent des symptômes de l'apparition de la maladie d'Alzheimer, mais comme nous allons le voir après, l'un d'entre eux va être "sain" et l'autre "malade" :






>> Nous pouvons observer à partir de cette IRM cérébrale que le patient ne semble pas posséder d'anomalie morphologique au niveau de la structure hippocampique. c'est-à-dire que les zones entourées en rouge sont "pleines", en autre il ne semble pas y avoir un rétrécissement de la région hippocampique. De plus nous pouvons observer que les sillons corticaux (= les fentes du cerveau, appelé scientifiquement "dépression linéaire") qui sont encadrés en bleu ne semblent pas avoir été modifiés, tout comme le système ventrilo-cisternal (= cavité situé a l'intérieur du cerveau). Les axes vasculaires semblent également normaux ce qui témoigne donc d'un hyposignal de flux normal (c'est-à-dire que la circulation du sang vers les organes est bonne).
Donc grâce a toute ces informations, nous pouvons diagnostiquer ce patient comme quelqu'un ne présentant pas la maladie d'Alzheimer. Nous pouvons donc qualifier le cerveau de ce patient comme un cerveau sain!

Pour pouvoir comparer il va falloir faire l'analyse des observations et du diagnostique donnés par le docteur SEHIER de l'autre document :



>> Nous pouvons observer que par rapport à l'autre IRM cérébrale, nous avons à faire ici à quelques anomalies. Effectivement on peut voir que les régions hippocampiques sembles "vides", en terme scientifique on parle d'élargissement des sillons corticaux, cette anomalie est entoureé en rouge sur ce document. Mais il n'y a pas que cela qui nous mène sur la piste de l'Alzheimer, il a également le fait qu'il y a un élargissement qualifié de "modéré" du système ventriculo-cisternal il y a entre autre un élargissement des sortes de "fentes" du cerveau (encadrées en bleu sur le document). Cette dernière maladie montre en réalité une atrophie assez importante de l'hippocampe, il qualifie même cette atrophie hippocampique de grade III.
Et ces deux anomalies montrant qu'il y a une perte de matière au niveau du cerveau témoignent en fait d'une perte de neurones (en ce qui concerne l'hippocampe par exemple), et s'il y a perte de neurones, cela influence donc la mémoire (la relation neurones/mémoire étant démontrée dans la partie I).
Mais attention! Cette IRM n'est absolument pas révélatrice de la maladie d'Alzheimer, elle est seulement révélatrice d'une atrophie des hippocampes, qui montre elle même un trouble au niveau de la mémoire. Mais cela peut nous mettre sur la piste de l'Alzheimer car les troubles de la mémoire sont un des symptômes de la pathologie.
En somme, nous avons pu voir que ces méthodes d'imagerie médicale ne semblaient pas révélatrices de la maladie d'Alzheimer, mais permettaient tout de même de voir des anomalies qui sont annonciatrices de la maladie, elles nous permettent en fait de voir des anomalies qui correspondent aux symptômes de la pathologie d'Alzheimer.
Pour pouvoir avoir un peu plus de certitude sur l'apparition de la maladie d'alzheimer, tout en ne pouvant pas être sûr à 100%, il faudrait réunir ces deux types d'imageries médicales plus d'autres méthodes de diagnostique présentées dans les autres parties de ce TPE.